DPA : la dignité humaine c’est le droit de vivre sur sa propre terre | Développement et Paix
Carême de partage 2013 - Les visages de la dignité humaine

DPA : la dignité humaine c’est le droit de vivre sur sa propre terre

13 février 2013

La communauté autochtone Phnong dans le village de Gati, au Cambodge, a longtemps vécu dans l’insécurité. En tant que minorité ethnique, ils ont peu de droits et vivent dans la crainte d’être expulsés de leurs terres et de perdre leur mode de vie traditionnel. Ils sont préoccupés par des conflits territoriaux dans la région et par la récente arrivée d’une société minière qui a creusé des trous autour de la communauté dans le but d’étendre la concession minière sur le territoire utilisé traditionnellement pour la cueillette de la résine. Plus que jamais, la nécessité de la reconnaissance légale de leurs terres se fait pressante.

« Lorsque nous recevons le certificat de reconnaissance légale, nous pouvons être les propriétaires juridiques de notre terre et nous n’aurons plus peur de la perdre », affirme M. Khum Peak, le président de la communauté autochtone Phnong dans le village de Gati.

Un partenaire de Développement et Paix, Développement et partenariat en action (DPA), collabore avec des familles Phnong du village de Gati pour les aider à se procurer des certificats de reconnaissance légaux qui faciliteront ensuite le processus d’enregistrement des titres fonciers du territoire communal. « Lorsque les villageois d’ici auront des certificats de reconnaissance légale, ils pourront établir leur droit de propriété si les entreprises minières empiètent sur leur terre ou s’ils ont un conflit avec elles », précise M. Keo Krak, le chef du village de Gati.

De plus, cela réduira au minimum les problèmes existants, comme le commerce illicite à grande échelle des terres, les conflits au sujet des frontières des villages et la migration de personnes de l’extérieur. Il est aussi rassurant de savoir que la communauté Phnong aura de meilleures chances de préserver son riche patrimoine culturel en transmettant ses coutumes et traditions à ses enfants.

« Avec un certificat de reconnaissance légale, je peux légalement céder ma terre à mes enfants », dit M. Khum Peak, qui possède 2,5 hectares de terre pour l’agriculture et la culture du riz, et qui a l’assurance que ses enfants n’auront pas à subir les mêmes injustices que lui.