Plus de 200 organisations provenant de 56 pays se posent la question suivante : « Où est l’ombudsman canadien pour la responsabilité des entreprises ? » | Développement et Paix

Plus de 200 organisations provenant de 56 pays se posent la question suivante : « Où est l’ombudsman canadien pour la responsabilité des entreprises ? »

10 décembre 2018
Montréal
Où est l’ombudsman canadien pour la responsabilité des entreprises

Montréal, 10 décembre 2018 – En cette Journée internationale des droits de l’homme, plus de 200 organisations provenant de 56 pays ont envoyé une lettre au premier ministre Trudeau afin de lui demander « Où est l’ombudsman canadien pour la responsabilité des entreprises ? ». Le gouvernement canadien a annoncé la création de ce poste en janvier 2018 mais à ce jour, personne n’a été recruté pour le combler. Pendant ce temps, des violations des droits humains en lien avec les activités des entreprises extractives canadiennes continuent d’être répertoriées.

« Partout au pays, des Canadiennes et des Canadiens, dont des milliers de nos membres, ont travaillé pendant plus d’une décennie à convaincre le gouvernement canadien que les communautés affectées par les activités des entreprises minières canadiennes avaient besoin d’une voix pour obtenir justice », explique Serge Langlois, directeur général de Développement et Paix. « Il est urgent qu’un ombudsman indépendant et efficace soit mis en place afin que les entreprises canadiennes soient tenues responsables des préjudices qu’elles ont causés. »

L’ombudsman canadien aura le pouvoir de mener des enquêtes indépendantes concernant des allégations d’abus des droits humains causés par les activités d’une entreprise minière canadienne à l’étranger et de recommander des sanctions, y compris le retrait du soutien à la défense des intérêts commerciaux et du soutien financier d’Exportation et Développement Canada (EDC). Les organisations de la société civile canadienne, de même que les communautés affectées par les opérations minières canadiennes à l’étranger, ont accueilli favorablement l’annonce de cet ombudsman en janvier dernier. Cela dit, elles sont déçues des délais importants dans la mise en place du Bureau de l’ombudsman.  

La lettre a été initiée par le Père Dario Bossi, du réseau catholique latino-américain Iglesias y Minería, lors du Forum social thématique sur les enjeux miniers qui a eu lieu à Johannesburg en Afrique du Sud. Plusieurs partenaires de Développement et Paix – Caritas Canada œuvrant auprès des communautés affectées par les opérations minières, dont Iglesias y Minería, ont participé au forum et exprimé l’urgence pour le Canada de réaliser cette promesse.

« Nous, militants et organisations soussignées, avons œuvré pendant de nombreuses années à défendre les droits humains des communautés affectées par les activités des entreprises extractives partout dans le monde. Nous vous demandons d’agir rapidement pour nommer l’ombudsman, et de faire en sorte que son bureau ait le pouvoir ainsi que les ressources nécessaires afin de mener des enquêtes indépendantes, en faire rapport, formuler des recommandations et en assurer la mise en œuvre, » dit la lettre.

Pour consulter la lettre envoyée au premier ministre Trudeau aujourd’hui, cliquez sur les liens suivants :

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