Les Philippines ont une population de près de 100 millions d’habitants. Une grande partie de la population vit dans la pauvreté et se voit privée d’accès aux services de base, un phénomène causé par des décennies de mauvaise gouvernance. En outre, la corruption empêche le pays de se développer pour satisfaire les besoins de tous.
Disposant d’importantes richesses minérales, le pays a adopté un projet de loi minier en 1995 qui a ouvert la voie aux investisseurs étrangers et causé la prolifération de mines à ciel ouvert. Cependant, en plus de nuire à l’environnement, ce développement minier a rapporté peu aux populations locales, dont un fort pourcentage est constitué de communautés autochtones.
Par ailleurs, bien que la majorité des habitants vivent de l’agriculture de subsistance, les terres appartiennent à une poignée de propriétaires. Malgré diverses tentatives pour remédier à cette inégalité, le processus s’avère long et ne fournit pas toujours le soutien nécessaire pour permettre aux petits agriculteurs et agricultrices d’accéder à la terre ou de rentabiliser leurs cultures.
Outre ces multiples problèmes socio-économiques, les Philippines sont vulnérables aux catastrophes naturelles, tels les tremblements de terre ou les typhons, dont les effets sont exacerbés par la pauvreté et la dégradation environnementale. De plus, ces dernières années, la force et la fréquence des tempêtes se sont intensifiées en raison des changements climatiques.
Le 8 novembre 2013, les Philippines ont vécu la pire catastrophe naturelle de leur histoire lorsque le typhon Haiyan (connu localement sous le nom de Yolanda) a dévasté le centre du pays. La tempête, dont les vents soufflaient jusqu’à 328 km/h, a touché la terre à six reprises, détruisant presque tout sur son passage. Selon les Nations Unies, 14 millions de personnes ont été touchées par la catastrophe, dont 4 millions de personnes déplacées. Les îles de Leyte et de Samar ont été les plus durement touchées, tandis que l’ensemble de la région des Visayas a subi des dommages sévères.