
Madagascar - Monsieur Rakotoarimanana est venu s’installer à Moramanga avec sa femme et leurs 7 enfants en 1957. Il est le doyen de la communauté et également le « chef de Fokontany », c’est-à-dire le chef du village. Il déplore le fait que les rizières et les champs de sa famille aient été ensablés par les travaux de la minière.

Madagascar - Avant l’arrivée de la mine, la communauté produisait des tonnes de riz, cultivait du maïs, des haricots, du cresson, et faisait pousser des bananes et toutes sortes de fruits et de légumes. Toutefois, l’arrivée de la minière à moins d’une dizaine de kilomètres de chez eux a bouleversé leur quotidien. Les membres de la communauté ont l’étrange sensation de s’appauvrir au fil du temps.

Madagascar - La route sinueuse qui descend en pente raide traverse le village d’Ambohibary. Elle a été construite par la mine malgré l’opposition de la communauté. En effet, elle n’est pas adaptée aux conditions de vie des populations qui se déplacent principalement pieds nus ou à vélo. Lorsqu’il pleut elle devient très glissante et les éleveurs ont du mal à faire avancer leur bétail.

Madagascar - Jean-de-Dieu est l’un des fils du chef du village. Il est très connu et respecté au sein de la communauté car il n’a pas peur de dénoncer les abus causés par la mine et la marginalisation dont souffre sa communauté.

Madagascar - La rizière d’Olivier Rakotomihanta a été impactée par la construction d’un conduit long de deux cent vingt kilomètres par la minière. Grâce au plaidoyer mené par le projet Taratra, il a reçu des compensations financières et sa rizière a été réhabilitée. Toutefois, Olivier reste inquiet car peu de temps après avoir réhabilité sa rizière, la mine a construit un nouveau canal à proximité de son terrain. Il craint que celui-ci soit un jour inondé.

Madagascar - La femme du chef du village se pose beaucoup de questions sur l’avenir des générations futures. « On nous disait que l’arrivée de la mine entraînerait de nouvelles opportunités, mais les jeunes sont toujours au chômage et la situation de notre communauté ne s’est pas améliorée. Je m’inquiète pour l’avenir de mes enfants et de mes petits-enfants. »

Des boîtes de doléances ont été installées par les membres du réseau Taratra, un projet de plaidoyer pour la bonne gouvernance de l’exploitation minière à Madagascar soutenu par Développement et Paix. Les membres de la communauté y déposent leurs plaintes de manière anonyme. Celles-ci sont ensuite récupérées par l’équipe du projet Taratra qui les remet à l’évêque, détenteur de la clé du cadenas et seule personne habilitée ouvrir les boîtes.

Madagascar accueille le plus grand projet minier de son histoire, mais aussi l’un des plus grands de l’Afrique subsaharienne. Une compagnie minière canadienne a construit, dans la principale ville portuaire du pays, Taomasina, une usine de transformation de nickel et de cobalt. Celle-ci est située à proximité d’un village.

Les habitants de Quicha Grande, au Pérou, ont accepté qu’une compagnie minière procède à l’exploration de leur terre. Cela a créé un conflit avec les communautés avoisinantes qui s’opposent au projet. La population de Quicha Grande souhaite que leur région se développe, mais ne sont pas très bien informés des conséquences qu’une exploitation à ciel ouvert pourrait avoir sur leurs moyens de subsistance tels l’agriculture et l’élevage.

Arturo Castro habite le village de Cruz Pampa, au Pérou, qui sera déplacé à cause d’une mine de phosphate à ciel ouvert. Il souhaite que le gouvernement péruvien défende mieux les droits des villageois et que les compagnies minières viennent les consulter directement. «Nous voulons le développement pour nos deux pays, autant pour le Canada que pour le Pérou. »

La ville de La Oroya, au Pérou, est l’une des villes les plus polluées au monde. L’activité d’une mine présente depuis 1922 a des conséquences aujourd’hui bien tangibles pour les habitants : ils ont des concentrations élevées de plomb, d’arsenic et de cadmium dans le sang et vivent parmi des montagnes blanches de pollution et sans végétation.

Teodora Oriliana s’inquiète des conséquences de l’activité minière. Elle ne voudrait pas voir la rivière qui sert à irriguer leurs champs contaminée, comme l’a été la rivière Mantaro dans la région de Huancayo au Pérou par les mines situées en amont à Cerro de Pasco et La Oroya.

Dans la région de Caraz, dans la cordillère Blanche au Pérou, la communauté lutte pour que ses terres ne soient pas exploitées par une compagnie minière. La concession minière empiète sur le parc national Huascaran. Les habitants ont planté une croix sur la montagne pour démontrer aux compagnies minières que cette terre leur appartient.

Adán Pajuelo, dirigeant d’une communauté de la région de Caraz, s’oppose à la venue de la compagnie minière car cette dernière prévoit s’installer à la source d’un cours d’eau, risquant de contaminer non seulement la rivière, mais aussi toutes les terres en aval dont les champs sont irrigués avec l’eau de la rivière. Il souhaite que les compagnies minières privilégient l’exploitation dans des zones où la population ne vit pas d’agriculture.

Carlos Umberto vit dans la région d’El Corpus, au Honduras, et ne veut pas d’exploitation à ciel ouvert dans sa région. « La mine représente la richesse à court terme. Du pain aujourd’hui, la faim demain. De quoi vivra la prochaine génération ? » Selon lui, les conséquences environnementales de l’exploitation minière provoqueraient la plus grande pauvreté que le pays n’ait jamais connue.

Dans la vallée de Siria, au Honduras, femmes et enfants se baignent et font la lessive dans l’eau d’une rivière située en aval d’une mine ayant cessé ses opérations il y a quelques années. Plusieurs problèmes de santé sont répertoriés dans la région sans que le gouvernement hondurien n’agisse vraiment pour enquêter sur la cause de ces problèmes.

Philippines - Le village de Maribong, sur l’île de Palawan, est situé tout près d’une mine de nickel à ciel ouvert. L’entreprise minière n’a fourni aucune compensation aux habitants qui continuent de vivre dans une extrême pauvreté, sans eau courante, ni électricité. À cause de la mine, la rivière qui est leur principale source d’eau est contaminée et la communauté est encore plus pauvre qu’avant.

Philippines - Les membres de la communauté de Maribong, sur l’île de Palawan, gagnent leur vie tant bien que mal en pratiquant l’orpaillage dans une rivière contaminée par les déchets d’une mine voisine. Les gens, dont des enfants, passent des heures à patauger dans l’eau à la recherche de quelques pépites d’or qu’ils pourront ensuite aller vendre en ville.

Timuay Liberato Balawen est un chef de tribu du groupe autochtone Subanen, aux Philippines. Il doit décider s’il autorisera ou non l’ouverture d’une mine d’or à ciel ouvert sur le territoire ancestral des Subanen. « Ce sont nos ancêtres qui nous ont donné ce territoire en héritage et nous devons en prendre soin. S’il était détruit, nous n’aurions pas d’autre endroit où aller. C’est là qu’habitent les esprits de nos ancêtres. C’est un territoire saint et sacré et nous ne voulons pas quitter ce lieu sacré. »

Cette mine à ciel ouvert qui se trouve aux Philippines a été ouverte en plein coeur d’une montagne sacrée située sur le territoire du groupe autochtone Subanen. Pendant 15 ans, le leader de la communauté s’est battu pour empêcher l’ouverture de la mine, mais ses efforts ont été vains. Le projet s’est quand meme poursuivi et aujourd’hui, les habitants des communautés locales ne peuvent plus pénétrer dans la zone où la mine a été ouverte.

Les membres de la communauté de Balabog, aux Philippines, doivent décider s’ils autoriseront ou non une entreprise minière canadienne à exploiter une mine d’or à ciel ouvert sur leur territoire. Cette photographie montre l’épouse d’un chef de tribu qui a toujours vécu sur ce territoire. Elle gagne sa vie en vendant des plantes médicinales qu’elle recueille dans les forêts sacrées qui se trouvent à proximité et qui seront détruites si ce projet d’exploitation minière se réalise.

Ces enfants habitent à proximité d’une mine à ciel ouvert à Canatuan, aux Philippines. La mine a apporté quelques bénéfices à la communauté locale : une route asphaltée, une clinique médicale et une école. Cependant, la mine va bientôt être fermée et les membres de la communauté se demandent s’ils pourront encore profiter de ces services, dont ils ont désormais besoin.

Cette mine de nickel est située sur l’île de Palawan, aux Philippines, qui est reconnue pour sa biodiversité et ses merveilles naturelles. Sur cette photo, on voit des bassins remplis d’une eau de couleur orangée dans lesquels se déversent les déchets de la mine. Ils se trouvent tout près d’une rivière où une communauté voisine vient s’approvisionner en eau potable.

Le sang d’Eliza Hernandez a été contaminé par des déchets toxiques qui se sont déversés dans la rivière où elle lavait les vêtements de sa famille lorsque le barrage d’une mine de cuivre à ciel ouvert s’est effondré. L’effondrement de ce barrage sur l’île de Marinduque a été l’une des pires catastrophes environnementales survenue aux Philippines.