M. Sopriano Barsana, un policier à la retraite de l'île de Samar aux Philippines, se trouve devant sa maison... ou du moins ce qu'il en reste : une poutre solitaire et un plancher de béton couvert de débris en aluminium, de morceaux de briques plus ou moins désagrégés et d’un enchevêtrement de fils métalliques.
La minuscule communauté de Baranguay 86, dans la ville de Tacloban, est à peine visible. Derrière la broussaille, un petit chemin boueux mène à un ensemble d’abris qui s’imbriquent étroitement, à l’image d’une courtepointe. Comme le reste de Tacloban, la communauté a été durement touchée par le typhon Haiyan (connu localement sous le nom de Yolanda).
Arthur Peters, Executive Director, ShareLife Toronto
Peters est directeur général du groupe ShareLife, à l’archidiocèse de Toronto. Il a fait partie d’une délégation qui a visité les projets de Développement et Paix mis en place au lendemain du passage du typhon Haiyan (Yolanda), aux Philippines.
Après un long vol en provenance du Canada, notre délégation de Développement et Paix est arrivée à Manille le samedi 15 août 2014, vers minuit. Nous étions fatigués, mais heureux de commencer la visite de nos partenaires aux Philippines, en particulier ceux qui sont intervenus à la suite du typhon Haiyan. C’était un réel plaisir de faire connaissance avec les autres membres de la délégation avec qui j’allais voyager durant les 10 prochains jours.
La férocité du typhon Haiyan est facilement visible de la route qui serpente la côte de la province de Samar oriental aux Philippines. Tous les 300 ou 400 mètres, entre les cocotiers qui ondulent, apparaît une autre agglomération de maisons délabrées, les bâches qui servent de toits claquant au vent. Avec autant de ravages autour, il est facile de perdre de vue ce qui se trouve au-delà des palmiers.
Il y a neuf mois que le typhon Haiyan (connu localement sous le nom de Yolanda) a traversé en trombe les Philippines, mais les séquelles de ses vents de force d’ouragan et de ses vagues destructrices sont encore bien visibles un peu partout dans la ville de Tacloban, une des zones les plus touchées. Bien que les débris aient été enlevés de la route, on a parfois l’impression qu’ils ont été simplement balayés sur le côté. Des morceaux de métal déformés pointent vers le ciel, parmi les murs effondrés. Presque chaque structure compte un élément plié, brisé, tordu ou tout simplement absent.
Fran Lucas, deuxième vice-présidente de la Ligue des femmes catholiques
Fran Lucas, de la Ligue des femmes catholiques, est membre de la délégation de Développement et Paix qui visite des communautés éprouvées par le typhon Haiyan aux Philippines.
Développement et Paix a accru son appui aux secours déployés aux Philippines grâce à l’élan de générosité qui a soulevé notre pays à la suite du typhon Haiyan.
Ryan Worms, directeur adjoint du Service des programmes au Canada, depuis les Philippines
« La ville de Tacloban et l’île de Leyte ont été très médiatisées mais il ne faut pas oublier l’île de Panay. Ici, aussi, le typhon a fait de nombreuses victimes. Plus de 147 000 personnes sont affectées et il vous suffit de regarder autour de vous pour vous rendre compte que beaucoup personnes souffrent », déclare le père Mark Granflor, directeur du bureau d’action sociale de l’archidiocèse de Capiz, la Caritas diocésaine.
Ryan Worms, directeur adjoint du Service des programmes au Canada, depuis les Philippines
La ville de Tacloban, l'une des zones les plus durement touchées par le typhon Haiyan, a connu un moment de répit lorsque le réseau Caritas a distribué 500 bâches aux personnes qui se sont retrouvées sans abri suite au passage de la tempête. Les bâches ont été transportées par l'armée de l'air australienne qui a pris la cargaison de Caritas à bord de son Hercule C- 130 de Cebu, la principale plaque tournante des opérations de secours, jusqu’à Tacloban.