L’école primaire de la communauté de Diit bourdonne d’activités ces derniers temps. Diit est une communauté située près de la ville de Tacloban, où Développement et Paix et plusieurs de ses partenaires aménagent un site de relocalisation appelé « le Village du Pape François », qui offrira un nouveau départ à 550 familles affectées par le typhon Haiyan.
Développement et Paix comprend l’importance de bâtir des collectivités vigoureuses. Lorsqu’une communauté est unie, soudée et organisée, elle a le pouvoir d’améliorer ses conditions de vie et d’être plus résiliente face aux catastrophes naturelles.
Il est difficile d’imaginer qu’un lopin de terre situé à la périphérie de la ville balnéaire de Tacloban, aux Philippines, sera bientôt transformé en un village dans lequel vivront près de 3000 personnes. Or, c’est exactement ce qui arrivera au cours des prochains mois lorsque les travaux de construction du village du pape François débuteront.
Lorsque le typhon Haiyan a dévasté les communautés de pêcheurs vivant aux abords de la baie de San Pablo, dans la ville de Tacloban, rares étaient ceux à imaginer qu’une telle destruction puisse favoriser la renaissance.
M. Sopriano Barsana, un policier à la retraite de l'île de Samar aux Philippines, se trouve devant sa maison... ou du moins ce qu'il en reste : une poutre solitaire et un plancher de béton couvert de débris en aluminium, de morceaux de briques plus ou moins désagrégés et d’un enchevêtrement de fils métalliques.
La minuscule communauté de Baranguay 86, dans la ville de Tacloban, est à peine visible. Derrière la broussaille, un petit chemin boueux mène à un ensemble d’abris qui s’imbriquent étroitement, à l’image d’une courtepointe. Comme le reste de Tacloban, la communauté a été durement touchée par le typhon Haiyan (connu localement sous le nom de Yolanda).
Arthur Peters, Executive Director, ShareLife Toronto
Peters est directeur général du groupe ShareLife, à l’archidiocèse de Toronto. Il a fait partie d’une délégation qui a visité les projets de Développement et Paix mis en place au lendemain du passage du typhon Haiyan (Yolanda), aux Philippines.
Après un long vol en provenance du Canada, notre délégation de Développement et Paix est arrivée à Manille le samedi 15 août 2014, vers minuit. Nous étions fatigués, mais heureux de commencer la visite de nos partenaires aux Philippines, en particulier ceux qui sont intervenus à la suite du typhon Haiyan. C’était un réel plaisir de faire connaissance avec les autres membres de la délégation avec qui j’allais voyager durant les 10 prochains jours.
La férocité du typhon Haiyan est facilement visible de la route qui serpente la côte de la province de Samar oriental aux Philippines. Tous les 300 ou 400 mètres, entre les cocotiers qui ondulent, apparaît une autre agglomération de maisons délabrées, les bâches qui servent de toits claquant au vent. Avec autant de ravages autour, il est facile de perdre de vue ce qui se trouve au-delà des palmiers.
Il y a neuf mois que le typhon Haiyan (connu localement sous le nom de Yolanda) a traversé en trombe les Philippines, mais les séquelles de ses vents de force d’ouragan et de ses vagues destructrices sont encore bien visibles un peu partout dans la ville de Tacloban, une des zones les plus touchées. Bien que les débris aient été enlevés de la route, on a parfois l’impression qu’ils ont été simplement balayés sur le côté. Des morceaux de métal déformés pointent vers le ciel, parmi les murs effondrés. Presque chaque structure compte un élément plié, brisé, tordu ou tout simplement absent.