Le premier contact dans les centres de femmes a été une expérience particulière pour nous tous. Lorsque les femmes nous virent arriver pour la première fois dans leurs centres en compagnie d’employés du CEPROSI, nous pouvions sentir une certaine méfiance à notre égard. Celles-ci continuaient de tricoter sans trop porter attention à notre présence. Pour certains d’entre nous, ce fut difficile de se sentir rejeter par les personnes que l’on désire aider.
À la suite de notre premier billet de blogue, nous avons cru bon de vous parler plus en détail des centres de femmes avec lesquels nous travaillons quotidiennement. Comme vous le savez déjà, dans le cadre de notre stage d’initiation à la solidarité internationale avec le CEPROSI, nous sommes amenés à travailler avec les femmes des arrondissements Max Paredes et Cotahuma de la ville de La Paz et du district Ciudad Satelite de la ville d’El Alto qui constituent la population cible de notre partenaire.
Voilà, nous y sommes, la dernière semaine de travail. Il ne nous reste que les derniers détails. Penser à notre fête de départ, terminer le projet de stage, acheter les souvenirs… et écrire quelques billets de blogue pour vous faire connaître notre expérience ici en Bolivie! Nous croyons important de vous dresser un portrait du quotidien que nous avons partagé pendant ces deux derniers mois et demi.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes qui sera célébrée demain de part et d’autre dans le monde, Développement et Paix tient à souligner la contribution de millions de femmes à faire de notre monde, un monde plus juste. Ainsi, les femmes sont des actrices incontournables de la souveraineté alimentaire. Dans les pays en développement, 79% des femmes actives travaillent dans le secteur agricole et pourtant elles ont moins facilement accès que les hommes aux crédits, aux marchés, aux technologies et aux services agricoles.
Mary Durran, chargée de programmes pour l'Amérique latine
Il y a maintenant deux ans que les gestionnaires de la mine d’or à ciel ouvert San Martin, propriété de la société Goldcorp, ont fait leurs valises et quitté la vallée de Siria, au Honduras. Avant de partir, ils ont diffusé des centaines d’heures de publicité pour convaincre la population du peu de dommage causé par la mine au milieu environnant.
Mary Durran, chargée de programmes pour l'Amérique latine
De nos jours, les affaires vont bon train dans la ville minière de Huanuni, en Bolivie. L’étain extrait de la mine locale se vend près de dix dollars la livre, comparativement à deux dollars dans les années 80. Ce métal est transformé dans les fonderies locales, pour ensuite être expédié en Asie par bateau, où il sert à fabriquer des cellulaires, des ordinateurs portables, ainsi que des iPod et autres produits électroniques. Les mineurs de Huanuni sont si bien payés que la ville vit actuellement une sorte de ruée vers l’étain.