Le premier contact dans les centres de femmes a été une expérience particulière pour nous tous. Lorsque les femmes nous virent arriver pour la première fois dans leurs centres en compagnie d’employés du CEPROSI, nous pouvions sentir une certaine méfiance à notre égard. Celles-ci continuaient de tricoter sans trop porter attention à notre présence. Pour certains d’entre nous, ce fut difficile de se sentir rejeter par les personnes que l’on désire aider.
À la suite de notre premier billet de blogue, nous avons cru bon de vous parler plus en détail des centres de femmes avec lesquels nous travaillons quotidiennement. Comme vous le savez déjà, dans le cadre de notre stage d’initiation à la solidarité internationale avec le CEPROSI, nous sommes amenés à travailler avec les femmes des arrondissements Max Paredes et Cotahuma de la ville de La Paz et du district Ciudad Satelite de la ville d’El Alto qui constituent la population cible de notre partenaire.
Voilà, nous y sommes, la dernière semaine de travail. Il ne nous reste que les derniers détails. Penser à notre fête de départ, terminer le projet de stage, acheter les souvenirs… et écrire quelques billets de blogue pour vous faire connaître notre expérience ici en Bolivie! Nous croyons important de vous dresser un portrait du quotidien que nous avons partagé pendant ces deux derniers mois et demi.
Mary Durran, chargée de programmes pour l'Amérique latine
Le 20 novembre 2012, la Bolivie est devenue le quatrième État à ratifier formellement la nouvelle Convention n° 189 de l'Organisation internationale du Travail (OIT) sur le travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques. Adoptée par l'OIT le 16 Juin 2011, la Convention n° 189 a été célébrée par les travailleuses et travailleurs à travers le monde comme le symbole d’un véritable changement dans la vie d'au moins 100 millions de travailleuses et travailleurs dans le monde.
Mary Durran, chargée de programmes pour l'Amérique latine
De nos jours, les affaires vont bon train dans la ville minière de Huanuni, en Bolivie. L’étain extrait de la mine locale se vend près de dix dollars la livre, comparativement à deux dollars dans les années 80. Ce métal est transformé dans les fonderies locales, pour ensuite être expédié en Asie par bateau, où il sert à fabriquer des cellulaires, des ordinateurs portables, ainsi que des iPod et autres produits électroniques. Les mineurs de Huanuni sont si bien payés que la ville vit actuellement une sorte de ruée vers l’étain.
Mary Durran, chargée de programmes pour l'Amérique latine
Ces femmes sont parties de très loin. Aussi bien au sens littéral qu'au sens figuré. Diana Garcia, âgée de 19 ans et membre de l’équipe de direction de la FENATRAHOB, a commencé à travailler dès l’âge de 12 ans comme bonne dans une région très isolée de la Bolivie, le département de Pando en Amazonie bolivienne. Aujourd’hui, Diana étudie le droit à l’Université de Bolivie.