Rapport du président du Conseil national sur la XXIXe assemblée plénière du conseil pontifical Cor Unum | Développement et Paix

Rapport du président du Conseil national sur la XXIXe assemblée plénière du conseil pontifical Cor Unum

21 mars 2013
par 
Pat Kennedy, président du conseil national

Pat Kennedy avec le Cardinal Sarah à l'assemblée plénière du conseil pontifical Cor UnumÀ l’invitation du cardinal Robert Sarah, président du conseil pontifical Cor Unum, j’ai assisté à la XXIXe assemblée plénière de Cor Unum à Rome, du 17 au 19 janvier 2013. Il s’agissait de l’une de mes premières activités publiques comme nouveau président, en temps opportun pour moi dans la mesure où elle a été très formatrice et enrichissante au plan spirituel. J’ai été soutenu à l’assemblée par les conseils et l’expertise de M. Gilio Brunelli, directeur du service des programmes internationaux. Des copies de l’ordre du jour et de plusieurs des présentations faites pendant l’assemblée sont à votre disposition. Le site Internet du Vatican regorge d’informations sur l’histoire et les travaux de Cor Unum. Dans le présent rapport, je me concentrerai sur certaines de mes impressions et de mon expérience personnelles. Je laisse à d’autres, bien plus qualifiés que moi, le soin de commenter les implications théologiques et réelles des principaux messages et sujets abordés.

Le cardinal Sarah, président de notre rassemblement, a déclaré ouverte l’assemblée mercredi matin. Il l’a conclue samedi par une célébration eucharistique à la basilique Saint-Pierre, suivie d’une audience avec notre Saint-Père le pape Benoît XVI, qui s’est également adressé à l’assemblée. Le message du Saint-Père est publié dans le site Internet du Vatican, sous Cor Unum. (Lisez le message ou regardez la vidéo.)

J’ai appris que les mots latins Cor Unum signifient « Un seul coeur », le coeur de Dieu ou le coeur du Christ. En tant que membres de la famille catholique menant à bien la mission de l’Église par la caritas, nous agissons tous d’un seul coeur – le coeur du Christ. On a défini caritas comme l’amour de Dieu, et notre mission, par le travail que nous effectuons, est d’apporter cet amour à autrui. Si Caritas est souvent traduit en anglais par charity, elle signifie en fait bien plus que la charité, et peut englober tout le travail que nous effectuons pour nos prochains en réponse à l’Évangile.

Les organisations catholiques qui remplissent la mission de l’Église – caritas – apportent l’amour du Christ à autrui dans le monde. Pour ce faire, nous devons alimenter la relation personnelle d’amour que Dieu a pour chacun de nous. L’amour de Dieu que nous partageons est un amour nourri par une rencontre avec le Christ; centrés sur le Christ et renforcés par notre foi, nous apportons l’amour du Christ au monde. Dans le contexte de la nouvelle évangélisation, nous ne sommes pas nécessairement invités à prêcher le message de l’Évangile, mais à le vivre, et en le vivant nous témoignons de l’amour de Dieu et nous l’apportons à d’autres. Je pense ici à la phrase de saint François : « Prêche toujours l’Évangile, et si c’est nécessaire utilise des paroles. »

Pendant l’assemblée, nous avons assisté à des présentations et échangé sur un certain nombre de sujets. Nous avons discuté de la manière dont les droits de la personne ont évolué dans le monde et divers pays au fil des ans. Nous avons appris qu’en oeuvrant au sein de la nouvelle éthique mondiale, même avec les meilleures intentions, notre travail doit être en harmonie avec nos valeurs catholiques. La société voudrait nous voir appuyer et franchir des seuils qui ne doivent pas être franchis ou appuyés par des organisations catholiques.

Nous avons été invités à renforcer le lien, ou la communion, de toutes les personnes engagées dans la mission de caritas de l’Église. Une communion qui, dans un diocèse, s’articule autour de l’évêque. Le renforcement de cette relation est étayé par la nouvelle lettre apostolique du pape Benoît XVI, Motu Proprio, sur Le service de la charité. Cette dernière réaffirme également la responsabilité des évêques pour ce qui est de remplir la triple responsabilité de l’Église : proclamer la parole de Dieu, célébrer les sacrements et exercer le ministère de la charité.

Personnellement, j’ai trouvé l’assemblée très instructive et spirituellement enrichissante. Nos jours ont été vécus en communauté, et nous avons célébré l’eucharistie ensemble, travaillé ensemble et pris nos repas ensemble. J’ai éprouvé le sentiment tangible de notre Église universelle tout en découvrant à quel point le monde est petit lorsqu’il est question de la collaboration de notre famille catholique pour répondre aux besoins des personnes qui vivent dans la pauvreté. C’était un privilège que de rencontrer autant de nos frères et soeurs issus d’organisations similaires de partout dans le monde. J’ai rencontré beaucoup de membres de notre famille Caritas Internationalis et de CIDSE (le réseau des organisations catholiques de développement international).

Notre assemblée a reçu amplement de quoi méditer et alimenter sa réflexion pieuse. Il ne fait pas de doute que nous pouvons nous attendre à en apprendre plus du conseil pontifical Cor Unum, alors que nous avançons en communion avec l’Église, notre nouveau Saint-Père et nos évêques. Nous serons également invités à en savoir plus sur le nouveau Motu Proprio évoqué ci-dessus, et nous collaborons dans la foi avec nos évêques pour le mettre en pratique avec l’Église catholique au Canada.

Je prie pour que nous puissions véritablement être un seul coeur – Cor Unum – alors que nous continuons à agir en réponse à l’Évangile, en particulier l’option préférentielle pour les pauvres.

Dans la foi, la paix et la solidarité,
Pat Kennedy, président du conseil national