Micheline et son époux Jean-Philippe, dit Frantzé, vont vivre avec leur fille de 12 ans et leur fils de 14 ans dans leur nouvelle maison dont ils recevront officiellement les clés mardi prochain, lors de l’inauguration du projet.
Mary Durran, chargée de programmes pour l'Amérique latine
De nos jours, les affaires vont bon train dans la ville minière de Huanuni, en Bolivie. L’étain extrait de la mine locale se vend près de dix dollars la livre, comparativement à deux dollars dans les années 80. Ce métal est transformé dans les fonderies locales, pour ensuite être expédié en Asie par bateau, où il sert à fabriquer des cellulaires, des ordinateurs portables, ainsi que des iPod et autres produits électroniques. Les mineurs de Huanuni sont si bien payés que la ville vit actuellement une sorte de ruée vers l’étain.
Mary Durran, chargée de programmes pour l'Amérique latine
Ces femmes sont parties de très loin. Aussi bien au sens littéral qu'au sens figuré. Diana Garcia, âgée de 19 ans et membre de l’équipe de direction de la FENATRAHOB, a commencé à travailler dès l’âge de 12 ans comme bonne dans une région très isolée de la Bolivie, le département de Pando en Amazonie bolivienne. Aujourd’hui, Diana étudie le droit à l’Université de Bolivie.
Mary Durran, Chargée de programmes Amérique latine
Un écriteau à l’entrée de la ville de Cerro de Pasco indique : « Bienvenue à Cerro de Pasco, la ville la plus haute du monde ».
Cette ville de 299 000 habitants, située à 4 380 m d’altitude, est certainement la ville la plus haute du Pérou mais aussi l’une des plus austères et inhospitalières du monde. Il y règne un froid humide qui pénètre jusqu’aux os; il y tombe régulièrement une pluie glaciale et de la neige fondante, et une bonne partie de la population souffre de maladies respiratoires, comme la pneumonie.
Mary Durran, Chargée de programmes Amérique latine
La route de Lima à Huancayo, dans les montagnes centrales du Pérou, est une route poussiéreuse et striée de graffitis qui monte, d'abord doucement, hors de la ville de Lima grise et brumeuse. La route est flanquée de quartiers pauvres, où les maisons aux couleurs pastelles sont délabrées, dangereusement perchées à flanc de montagne, faisant face à une autoroute à quatre voies.
Mary, Durran, Chargée de programmes Amérique latine
J’ai quitté le pays hier pour me rendre en Amérique du Sud où je participerai à un atelier organisé par la CIDSE, le Réseau canadien sur la reddition de comptes des entreprises (RCRCE) et un certain nombre d'organisations de la société civile latino-américaines sur la manière dont les sociétés transnationales peuvent faire preuve de plus grande diligence raisonnable envers les droits humains - c'est-à-dire s’assurer que leurs activités ne violent pas les droits de l’homme et ne briment pas les communautés locales.
Lors de mon dernier jour au Mali, je suis allée rendre visite à un centre de Bamako qui héberge 16 familles déplacées (98 personnes) qui ont fui le nord du pays en raison de conflit. Les groupes rebelles ont pris le contrôle de plusieurs villes et ont déclaré l'indépendance de cette région du nord, qui s'étend vers le désert. De plus, certains des groupes rebelles transforment le territoire en un état islamique fondamentaliste en imposant la charia. Ils ont profané des églises et même détruit d’anciennes mosquées qu'ils considèrent comme idolâtres.
Sous le soleil matinal malien, les membres de Caritas Mali sont en train de s'organiser pour effectuer la première distribution de nourriture dans le diocèse de Sikasso. Ils mettent en place des rangées de chaises et des échelles pour mesurer les haricots, le maïs et l'huile qui seront distribués à 93 familles de la région. Ils installent même des haut-parleurs pour diffuser de la musique. Déjà, les gens commencent à arriver avec leurs charrettes tirées par des ânes, stationnant les uns à côté des autres. Même le maire est venu pour aider au lancement de la distribution.
La région de Sikasso, dans le sud du Mali, est dominée par le large fleuve Niger, la rendant propice à la culture du riz. Après quelques jours de pluie ici, le fleuve est plein et prêt à irriguer les rizières rectangulaires nichées sur ses rives. Mais pour que le riz se développe, il doit y avoir des graines à planter. Et cette année, beaucoup de fermiers n’en ont pas, tout simplement parce qu'en dernier recours pour contrer la faim, ils ont épuisé leurs réserves.
La petite-fille de Karya Sagare colle aux basques de sa grand-mère. Malgré la chaleur, elle est vêtue d’un chandail avec un capuchon qui couvre sa tête. Ses yeux sont apathiques, alors qu’elle suit tranquillement sa grand-mère à travers le parvis de l’église. Karya explique que sa petite-fille ne se sent pas bien. Elle l’a amenée chez le médecin une fois mais ne peut se permettre de l’amener à nouveau. La visite chez le médecin a aussi grugé le peu d’économies que Karya conservait pour acheter de la nourriture à sa famille, comprenant quatre enfants et deux petits-enfants.