Alors que le ministre des Affaires étrangères du Canada, Stéphane Dion, rentre de sa première rencontre du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui s’est tenue à Vienne, capitale de l’Autriche le 17 mai dernier, les Syriennes et les Syriens vivant dans des zones assiégées continuent de se battre pour survivre. De plus, les Syriens dispersés à travers le monde tentent de garder l’espoir d’une fin prochaine de cet interminable et tragique conflit.
En mars dernier, Développement et Paix a lancé une campagne de plaidoyer appelant le gouvernement canadien à faire tout ce qui est en son pouvoir pour trouver une issue à la paix en Syrie, pour y assurer l’accès de l’aide humanitaire et favoriser la place de la société civile syrienne aux négociations pour paix. Plusieurs de ces messages ont été portés par le ministre Dion lors des récentes négociations.
L’invitation faite au Canada de participer au GISS, dont font aussi partie la Russie, les États-Unis ainsi que 23 autres États et organisations, offre au gouvernement du Canada l’occasion d’influencer ces négociations. Lors de cette rencontre d’une journée, le ministre Dion a soulevé son inquiétude quant à l’utilisation continue par le régime syrien des « barrel bombs » (ces barils de TNT remplis de morceaux de métal) sur les quartiers civils, de même qu’au ciblage des hôpitaux et des cliniques médicales. Le GISS a aussi cherché des solutions face aux tactiques de sièges qui ont maintenu des centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes sans aucun accès à la nourriture, aux médicaments et aux biens de première nécessité.
À la suite à cette rencontre, le GISS a demandé au Programme alimentaire mondial d’entreprendre des largages humanitaires en Syrie, si l’accès humanitaire n’est pas accordé d’ici le 1er juin 2016. Le Canada contribue financièrement à ces largages qui représentent une solution de dernier recours lorsque les agences humanitaires ne peuvent avoir accès aux zones assiégées d’une autre manière.
Plusieurs parties prenantes au conflit défient le droit international humanitaire les obligeant à accorder et faciliter l’accès de l’aide humanitaire, de même que les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. C’est ce que vit notre partenaire Aosus, basé dans la Ghouta orientale, une région assiégée par le régime Assad depuis octobre 2012 et qui n’a reçu aucune aide des Nations Unies depuis deux ans, malgré des demandes répétées au régime pour autoriser l’accès à cette zone.
Grâce à ses partenaires en Syrie et dans les pays voisins, Développement et Paix continue de suivre la situation humanitaire ainsi que les négociations au GISS, dans l’espoir que les pourparlers pour la paix, sous la gouverne des Nations Unies, pourront reprendre bientôt.
Agissez maintenant
et signez notre pétition qui appelle le gouvernement du Canada à faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les civils en Syrie et pour mettre un terme au conflit par la voix de la diplomatie.
Pour regarder une vidéo sur notre projet avec Aosus :