La Commission des affaires juridiques de Caritas Internationalis s’est réunie les 4 et 5 mars derniers, dans les bureaux de Développement et Paix. Les travaux de la Commission se déroulent deux fois par année, une fois à Rome et une fois dans les bureaux de l’un des membres de la Confédération Caritas Internationalis. Le vice-président de Caritas Internationalis, Erny Gillen était également présent. Il a visité nos bureaux, et a également rencontré le personnel afin de discuter du travail de la Confédération.
Entrevue avec Erny Gillen, vice-président de Caritas Internationalis
Professeur en théologie morale et docteur en théologie, Erny Gillen est le vice-président de Caritas Internationalis (Vatican). Il est également président de Caritas Europa (Bruxelles). Il a été ordonné prêtre en la cathédrale de Luxembourg le 29 juin 1985.
Quel est le travail de la commission des affaires juridiques de Caritas Internationalis ?
La commission des affaires juridiques est chargée d’étudier les questions liées à la légalité des procédures et aux statuts. Comme vous le savez, Caritas Internationalis a reçu du Saint-Père en mai 2012 de nouveaux statuts, c'est-à-dire la définition d’un nouveau cadre juridique qui précise notre fonctionnement institutionnel. Il s’agit donc d’un travail pour découvrir et donner vie à ces statuts. La commission s’occupe également de toutes les questions liées aux membres de la Confédération.
Quelles sont les priorités de Caritas Internationalis pour les prochaines années ?
L’une de nos priorités concerne la question de la sécurité alimentaire autour de laquelle nous construisons notre prochaine campagne mondiale. Nous invitons toutes les Caritas à nous rejoindre, car nous sommes convaincus que si nous unissons nos ressources et nos idées, nous pourrons agir en faveur des hommes et femmes qui souffrent dans le monde. Beaucoup de personnes sur notre terre ont faim et souffrent en silence. On le voit aujourd’hui même en Europe, dans des pays tels que la Grèce, la Russie, la Biélorussie ou encore la Moldavie. Nous sommes conscients qu’en Afrique des populations entières vivent dans des conditions désastreuses. Il y a aussi des situations préoccupantes au Canada et aux États-Unis où de nombreuses personnes ne sont pas en mesure de s’alimenter sainement. C’est donc une question qui touche chacun et chacune d’entre nous, car tout le monde doit manger.
Quel est l’impact du Motu Proprio, publié le 1er décembre 2012 par le Pape Benoît XVI, sur la Confédération Caritas Internationalis ?
Ce Motu Proprio concerne tout d’abord les Églises locales. C’est un complément à l’intervention du Saint-Siège de mai 2012 où Caritas Internationalis a été érigée en tant que personne morale de droit public au Vatican. À travers ce Motu Proprio, les évêques locaux sont invités à soutenir leurs organisations de charité. Cela devrait donner plus de poids à ces dernières au sein de leur Église. Le pape Benoît XVI nous a rappelé le besoin urgent d’une justice sociale dans le monde : « Quand nous donnons aux pauvres les choses indispensables, nous ne leur faisons point de largesses personnelles, mais nous leur rendons ce qui est à eux. Nous remplissons bien plus un devoir de justice que nous n’accomplissons un acte de charité. »