Des jeunes membres de Développement et Paix effectuent actuellement un séjour de solidarité en Zambie. Accompagnés de deux agentes de programmation jeunesse, ils visiteront dans les semaines à venir, diverses organisations locales soutenues par Développement et Paix et partageront avec nous le récit de leurs visites et de leurs expériences.
Aujourd’hui, nous avons constaté une partie du travail accompli par le Centre jésuite de réflexion théologique (JCTR) à Kitwe, dans la région du Copperbelt en Zambie. Développement et Paix appuie le JCTR depuis 2002. Le Centre se spécialise en éducation, recherche, plaidoyer ainsi qu’en consultation; nous avons pu observer des cas précis liés à leur travail.
Ainsi, nous avons rencontré dans un camp familial, des personnes vivant sous des tentes, depuis le 15 juin dernier. Selon les autorités municipales, elles habitaient sur un terrain acquis illégalement. À Kitwe, de nombreux bénévoles se mobilisent pour porter secours à cette communauté de plus de 140 familles, qui ont été forcées de quitter leur maison au milieu de la nuit, et ce, à seulement quelques minutes de l’expiration de l’avis. Ce déplacement est la conséquence d’une supercherie qui implique des acteurs politiques, tant au niveau local que municipal, dans la vente supposément « légale » de terrains.
«Notre récompense, en tant que bénévole, est de voir ces familles entre de bonnes mains et en bonne santé » déclare Mukuka Chitoshi. Partenaire de Développement et Paix, le JCTR fait entendre sa voix dans les médias pour que les familles aient accès à une terre et pour qu’elles puissent rebâtir leur vie.
Une autre communauté vivant à Kitwe n’a pas accès à l’eau potable. Le JCTR fait du plaidoyer auprès du gouvernement pour qu’il respecte sa politique selon laquelle « chaque citoyen a le droit d’avoir de l’eau potable ».Le Centre est apprécié de la population, des syndicats et même, jusqu’à un certain point, du gouvernement, car il mène des recherches rigoureuses qui sont reconnues tant au niveau national qu’international.
Le JCTR transmet les résultats de ses recherches à certains journaux. Ainsi, The Post, un journal populaire très connu, publie au moins une fois par semaine, une page sur le JCTR. Par exemple, le 30 juin 2014, à la page 13 du journal, on pouvait lire un article intitulé : « Le JCTR soutient les femmes afin de réduire la pauvreté ».
L’institution n’agit pas systématiquement contre le gouvernement. Au contraire, il a déjà appuyé celui-ci dans sa décision de supprimer une subvention consacrée au carburant afin de construire de nouvelles infrastructures dans des régions éloignées. Le JCTR avait alors jugé que le gouvernement prenait une bonne décision en faveur de la population.
Finalement, le JCTR se rend également dans les écoles pour sensibiliser les personnes sur leurs droits et s’assurer du bien-être de la population.