Le samedi 22 avril 2017, nous célébrions la Journée internationale de la Terre nourricière, aussi connue sous le nom Jour de la Terre. Cette journée dédiée à l’éducation, à la sensibilisation ainsi qu’à la mobilisation de la population face aux enjeux climatiques et environnementaux est devenue emblématique partout sur la planète. C’est aussi ce jour qu’a choisi le gouvernement du Canada pour signer l’Accord de Paris, il y a de ça un an déjà.
Le Canada est-il de retour?
Le Canada est l’un des pays ayant ratifié l’Accord de Paris, officiellement entré en vigueur le 4 novembre 2016 et qui sera mis en œuvre à partir de 2020, moment où prendra fin le Protocole de Kyoto. Rappelons que dans le cadre de cet Accord, les pays signataires se sont engagés à maintenir le réchauffement climatique « bien en-dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels » et de « poursuivre les efforts entrepris pour limiter la hausse des températures à 1,5°C ». Lors des négociations de cet Accord, Justin Trudeau avait affirmé que le « Canada était de retour dans la lutte planétaire aux changements climatiques », mais les récents développements sur la question nous laissent présager autrement.
L’ensemble des mesures prises par le Canada est loin d’être satisfaisant, bien que quelques-unes des promesses faites par le gouvernement du Canada aient été tenues, dont l’élaboration d’une stratégie nationale sur les changements climatiques qui comprend l’imposition d’un prix sur le carbone dès 2018.
Les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serres (GES) pour 2025 et 2030 annoncées dans le cadre de l’Accord de Paris sont insuffisantes!
Non seulement ces cibles sont restées les mêmes que celles adoptées par le gouvernement précédent, elles risquent de ne pas être atteintes, selon les dernières projections. D’ailleurs, le Canada est aussi en voie de rater son objectif de réduction de GES pour 2020 en vertu de l’engagement pris lors de l’Accord de Copenhague en 2009.
En priorisant l’économie sur l’environnement, plusieurs décisions annoncées en 2016 -2017 par le gouvernement fédéral ont déçues une partie de la population.
Parmi ces décisions controversées, notons l’approbation de propositions de construction, de prolongement et de remplacement de plusieurs infrastructures liées aux énergies fossiles : Kinder Morgan, Ligne 3 d’Enbridge, Pacific NorthWest et Keystone XL (la réponse en ce qui concerne Énergie Est se faisant toujours attendre). Ces différents projets entraineront une augmentation significative des émissions de GES en amont, éloignant ainsi davantage le Canada du respect de ses engagements.
Nous devons en faire plus!
Développement et Paix vous invite à développer votre conscience citoyenne en faveur de la justice climatique en dénonçant la faiblesse des politiques climatiques du gouvernement canadien. Celles-ci ne sont tout simplement pas compatibles avec l’urgence d’agir pour éviter un réchauffement climatique catastrophique pour notre maison commune, pour les Canadiennes et les Canadiens ainsi que pour les populations du Sud. Selon son bilan actuel et sa responsabilité historique, le Canada devrait en faire beaucoup plus, tant au niveau national qu’international. Ceci passe par l’accélération d’une véritable transition vers une économie nationale faible en carbone et par un soutien financier accru aux populations des pays du Sud qui sont déjà parmi les plus vulnérables afin que celles-ci aient les moyens de lutter contre les changements climatiques et de s’y adapter.