Lorsque le tremblement de terre du 12 janvier a frappé Haïti, sa puissance destructrice n’a épargné personne. Bon nombre de partenaires de Développement et Paix ont perdu des amis et des membres de leur famille. Leur maison, et même les bureaux où ils travaillent, ont été endommagés ou détruits.
Cependant, pour plusieurs de ces organismes, leurs liens étroits avec leur communauté en font un carrefour vers lequel la population se tourne pour obtenir de l'aide et des conseils en cas de besoin. Aussi, nos partenaires n’ont-ils pas hésité à se remettre au travail. Pour certains, il s’agissait d’organiser la préparation de repas chauds, d’héberger des réfugiés campant dans leur bureau et de tâcher d’obtenir des soins médicaux pour les blessés.
De plus, passé le choc initial et au fur et à mesure que l’on prenait conscience de l'ampleur des dégâts, il est apparu clairement qu’Haïti aurait besoin, plus que jamais, de compter sur une société civile forte pour que le pays renaisse de la destruction. Mais comment cela serait-il possible avec tant d'organismes dépourvus de locaux et de lieux de réunion?
Un des premiers gestes de Développement et Paix à la suite de la catastrophe a été de lancer un fonds de solidarité à l’intention de ses partenaires afin de les aider à répondre aux besoins de leur communauté et à se remettre sur pied. Ce fonds a fourni près d’un million de dollars en appui à ces initiatives.
Dix organismes ont ainsi pu reprendre leurs activités, comme ITECA (l'Institut de technologie et de formation), dont le centre de formation indispensable à son travail avait été détruit par le séisme. Les petits exploitants agricoles des quatre coins du pays viennent y apprendre de nouvelles techniques pour améliorer leur capacité de production agricole. Son nouveau centre de formation a été achevé en novembre et il accueille déjà des paysans venus suivre des ateliers sur le compostage, la construction de poulaillers fonctionnels, les techniques de lutte contre l'érosion et d’autres sujets essentiels à leur travail.
De plus, le fond a contribué à l’achat d’une maison et l’équipement pour installer les bureaux de Caritas Port-au-Prince, une branche diocésaine de Caritas Haïti, qui a perdu ses locaux, mais qui est très actif dans les secours d’urgence à Port-au-Prince.
Le fonds a également aidé les associations de radio communautaire SAKS et REFRAKA à emménager dans de nouveaux bureaux après l’effondrement de leur immeuble, leur permettant de revenir rapidement sur les ondes. Marie Guerleine Justin, coordonnatrice de la formation à REFRAKA, se trouvait dans les bureaux de REFRAKA quand le tremblement de terre a frappé.