L’ouragan Matthew: le moment qui change une vie | Développement et Paix

L’ouragan Matthew: le moment qui change une vie

27 décembre 2016
L’ouragan Matthew: le moment qui change une vie

Joanne Moïse, 28 ans, est membre de l’organisation paysanne féminine OFTAG, soutenue par Développement et Paix – Caritas Canada. En tant que membre d’OFTAG, Joanne a bénéficié d’une formation de leadership en situation d’urgence. Il n’a pas fallu longtemps avant qu’elle mette cette formation en pratique après que l’ouragan Matthew, l’une des pires tempêtes dans l’histoire d’Haïti, ait frappé le département de Grand’Anse où elle habite. Elle a été appelée par la Protection civile pour aider à planifier l’évacuation de sa communauté.

« Ils m’ont montré des photos sur leurs téléphones des dommages causés par l’ouragan dans le département voisin des Cayes. J’étais en choc, je ne pouvais pas croire ce que je voyais », raconte cette mère de deux enfants.

Elle a participé à une chaîne téléphonique permettant d’avertir les gens, et grâce à ces efforts, la plus grande partie de sa communauté a survécu aux vents de 230 km/h et aux pluies torrentielles. Malheureusement, rien n’a pu sauver les maisons des gens et leurs récoltes.

La tempête a changé la vie de Joanne et de sa famille. Ayant presque tout perdu, ils doivent maintenant repartir de zéro pour rebâtir leurs vies, mais le fait d’être membre d’OFTAG représente une force. « Après Dieu, c’est OFTAG qui m’apporte l’espoir. Nous nous parlons, nous nous encourageons les unes les autres. J’espère que les Canadiens vont continuer de démontrer leur solidarité et leur soutien».

« Nous avons trouvé refuge dans une église, mais elle s’est écroulée. Nous nous sommes cachés sous la chaire puis nous avons fui vers l’école du village. Nous avons vu les maisons soufflées par le vent et les branches qui tombaient partout. Nous nous sommes abrités dans l’école et nous y vivons depuis. »

Elle dit qu’après l’ouragan, ils ont dû se nourrir d’animaux morts et boire de l’eau de coco parce qu’il n’y avait plus rien d’autre. « Je suis inquiète pour notre santé parce qu’il n’y a pas d’eau potable. »

 

Vous pouvez aider les paysannes comme Joanne,
en donnant aujourd’hui!!