Les enfants d’abord en Syrie | Développement et Paix

Les enfants d’abord en Syrie

21 décembre 2015

Je pense surtout aux enfants, auxquels on ôte l’espérance d’une vie digne, d’un avenir. Des enfants morts, des enfants blessés, des enfants mutilés, des enfants orphelins, des enfants qui ont pour jouets des débris d’armes, des enfants qui ne savent pas sourire. Arrêtez-vous, s’il vous plaît! Je vous le demande de tout mon cœur. Le moment est venu de s’arrêter! Arrêtez-vous s’il vous plaît! 
                                                                       Pape François, le 27 juillet 2014


En temps de guerre, les enfants forment un des groupes les plus vulnérables – et plus encore les enfants ayant des besoins particuliers. Les conflits armés causent l’interruption des services sociaux et les familles ont du mal à satisfaire leurs besoins fondamentaux. À mesure que la population s’enfuit, le tissu social se détériore et les gens perdent le soutien de la communauté qui les aidait à surmonter les défis auxquels ils sont confrontés.

La ville de Homs a été l’une des plus touchées par la guerre en Syrie. À cause des bombardements, un centre de jour pour les enfants ayant des besoins particuliers administré par les Sœurs du Sacré-Cœur a été contraint de fermer ses portes en 2011. En fait, peu de temps après la fermeture du centre, le bâtiment qui l’abritait a été détruit par les bombardements. Malgré les menaces pour la sécurité dans leur voisinage, les religieuses étaient déterminées à fournir ces services indispensables à la communauté et elles ont réussi à trouver les fonds nécessaires au déménagement du centre dans un quartier plus sécuritair .

À l’origine, le centre accueillait seulement deux enfants, mais comme il est l’un des seuls organismes à continuer à offrir des services d’éducation et de soutien aux enfants handicapés, il a rapidement grandi pour accueillir une centaine de jeunes de 5 à 25 ans sur une base quotidienne.

Aujourd’hui, les religieuses administrent quatre centres appuyés par Développement et Paix. Ces centres emploient des éducateurs, des psychologues, des orthophonistes et des travailleurs sociaux, qui offrent une vaste gamme d’activités pour aider les jeunes à apprendre à s’exprimer, à s’accepter, à devenir plus autonomes et à développer leurs talents et leur potentiel.

Les parents sont encouragés à participer à des activités pour mieux comprendre l’handicap de leur enfant et comment s’y adapter. Le centre crée un réseau de soutien communautaire important pour les parents, et grâce à ce réseau, ils entrent en contact et échangent avec d’autres de différentes confessions et origines, ce qui contribue à créer une atmosphère de tolérance dans la communauté.

« C’est le seul centre qui continue d’ouvrir ses portes pendant le conflit. Il accueille des personnes de toutes les régions parce que notre mission est de servir toute l’humanité, et chaque personne est importante dans nos centres », précise Sr Samira Jriej, la directrice du centre.

« C’est un symbole et un pont vers la paix et la réconciliation pour les parents, car il rassemble tout le monde et les aide à oublier le contexte qui les entoure, qui est loin d’être empreint d’humanité. »


Vous pouvez appuyer les efforts de Développement et Paix pour venir en aide aux Syriens avec un don. Le gouvernement canadien égalera chaque don effectué avant le 31 décembre 2015 pour l’aide humanitaire aux Syriens.


Voici un diaporama de photos du centre:

Syria: Centre for children with special needs / Syrie : Centre pour les enfants handicapés