En Haïti, la mort de Duvalier ne doit pas entraver la recherche de la justice pour les victimes de son régime | Développement et Paix

En Haïti, la mort de Duvalier ne doit pas entraver la recherche de la justice pour les victimes de son régime

8 octobre 2014

Suite au décès le 4 octobre dernier de Jean-Claude Duvalier, ancien dictateur en Haïti, Développement et Paix soutien l’appel de ses partenaires qui demandent que la recherche de la justice pour les victimes de son régime ne soit pas entravée.

« La mort de Jean-Claude Duvalier ne met pas fin aux poursuites entamées devant la justice contre son régime, les victimes du régime Duvalier ayant également porté plainte contre les acolytes de l’ex-dictateur », a déclaré Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national des droits humains (RNDDH), partenaire de Développement et Paix en Haïti.

Le Collectif contre l’impunité, également partenaire de Développement et Paix en Haïti, affirme que la « mort de Jean-Claude Duvalier met certes un terme aux poursuites contre sa personne. Cependant, cela n’élimine en aucun cas la responsabilité des consorts, donc des individus qui ont contribué à ce que des crimes soient massivement perpétrés. […] Le décès de Jean-Claude Duvalier ne peut servir de prétexte pour perpétuer l’impunité. L’État haïtien a toujours l’obligation d’enquêter et de sanctionner les coupables. »

Bien qu’en février de 2014, la Cour d’appel de Port-au-Prince avait rétabli les accusations de l’État contre l’ancien dictateur, accusations qui avaient été annulées par l’ancien juge d’instruction dans le cas, la poursuite contre Jean-Claude Duvalier avait à peine avancé depuis, estiment les partenaires de Développement et Paix.

« La disparition de Duvalier ne doit pas mener à l’impunité pour ses nombreux complices, accusés de crimes contre le peuple haïtien et de corruption », soutient Mary Durran, chargée de programmes pour Haïti à Développement et Paix.

Développement et Paix travaille en Haïti en solidarité avec le peuple haïtien depuis sa fondation en 1967, notamment pour promouvoir le respect des droits de la personne et l’accès à la justice pour toutes et tous.