Du 27 au 30 avril, à Montréal, les partenaires de Développement et Paix – Caritas Canada Chantheany Mout de DPA du Cambodge et Nur Neşe Karahan de Beyond Istanbul de la Turquie, se joindront à une quarantaine d’autres femmes défenseures des droits de la personne du Québec, du Canada, et d’ailleurs dans le monde pour la Rencontre internationale des Femmes en résistance face à l’extractivisme. En partageant leurs expériences, leurs stratégies de résistance, et en dénonçant aussi les menaces auxquelles elles font face à cause de leur travail, elles discuteront des impacts de l’extractivisme sur les femmes autochtones et non autochtones, ainsi que des démarches qu’elles entreprennent pour assurer le bien-être de leurs communautés et de leurs terres.
L’extraction des ressources incluant les projets miniers, gaziers et pétroliers, ainsi que les projets énergétiques qui y sont associés, a un impact énorme sur les communautés à travers le monde. Il est de plus en plus évident que les projets extractifs ont des impacts particulièrement dommageables sur la vie des femmes des communautés affectées par les mines, à cause de la destruction environnementale, des violences faites aux femmes et des inégalités sociales de plus en plus fortes qui en résultent, pour ne nommer que ces enjeux.
Les femmes ne sont généralement pas consultées dans les processus de prise de décision ou lors de l’évaluation des impacts sociaux et environnementaux de ces projets extractifs. Leurs voix ne sont pas entendues, et elles sont souvent marginalisées, malgré leur perspective, leur savoir unique et le rôle majeur qu’elles jouent au sein de leurs communautés.
La Rencontre internationale des Femmes en résistance face à l’extractivismeinclut des sessions à huis clos où les participantes sont appelées à partager leurs expériences et leurs stratégies avec d’autres militantes de première ligne, ainsi que des sessions ouvertes au public. Les partenaires de Développement et Paix participeront à toutes les rencontres.
Des femmes leaders autochtones de tout le Canada, mais aussi d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie évoqueront les stratégies féministes créatives qu’elles développent pour défendre leurs droits, leurs territoires et leurs communautés, face à l’extraction des ressources à grande échelle. Développement et Paix organisera un panel de discussion pour lancer les activités publiques du programme, incluant un atelier et une soirée culturelle.
N’hésitez pas à participer aux événements publics ! L’inscription est obligatoire et les places sont limitées.
Nur Neşe KARAHAN a mené la résistance contre les projets d’une mine de cuivre et d’un barrage hydroélectrique sur la colline de Cerattepe, au-dessus de la ville d’Artvin, dans la région de la Mer noire en Turquie. Elle est membre de la Green Artvin Association-Turquie depuis 1995. En 2009, elle est devenueprésidente de cette association qui fait partie du réseau Beyond Istanbul, un partenaire de Développement et Paix qui défend le droit à la terre des communautés. Diplômée en sciences sociales, Neşe a travaillé au sein de la fonction publique de 1975 à 1995. Suite au décès de son mari, elle ouvre une boulangerie familiale qu’elle dirige depuis une vingtaine d’années. Neşe est née à Artvin en 1956 et a deux fils.
Chantheany MOUT est la coordonnatrice du Réseau des impacts sociaux et environnementaux de l’industrie extractive (EISEI) au sein de l’organisationDevelopment and Partnership in Action (DPA) du Cambodge, partenaire de longue date de Développement et Paix. Elle a un baccalauréat en génie de l’Institut de technologie du Cambodge. Au cours des cinq dernières années, Chantheany a assumé la coordination du réseau EISEI de DPA, qui mène des recherches, influence les politiques minières et partage de l’information sur les impacts sociaux et environnementaux de l’industrie extractive au Cambodge. Elle a une expérience approfondie de l’engagement des communautés dans les projets miniers et agro-industriels et représente DPA sur plusieurs plateformes avec le secteur privé.